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FIRST 210 SPIRIT TECHNIQUE VOILE |
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Les huit contrôles permettant de régler la grande voile :
Les cinq contrôles permettant de régler le génois :
Pour plus de technique : les fiches de M. Franck
REGLAGE DE LA GRAND-VOILE SUR FIRST 210/211
La drisse de grand voile :
La grand voile doit être hissée en premier à l'aide de la drisse. Celle-ci sert aussi à étarquer son guindant, mais uniquement avant l'appareillage. La tension appliquée doit alors être ajustée pour le vent le plus faible prévisible. Par petit temps, il suffit de hisser la GV jusqu'en haut sans forcer (creux à 50%). Dans ce cas, il est normal de voir de légers plis le long du guindant. Plus la tension appliquée sur la drisse est forte, plus le creux avance vers le guindant.
La GV étant sous pression en cours de navigation, le réglage de la tension du guindant en effectuant une traction par le haut nécessite d'exercer des contraintes trop importantes pour être efficace. Il ne doit en principe pas être effectué, sauf lorsque la situation permet de mettre la GV en drapeau.
Le Cunningham :
Après l'appareillage, la tension du guindant doit être reprise via le Cunningham. Le "Cunni" permet de régler la position du creux en étarquant le guindant par le bas. Il est à noter que le Cunni présente l’avantage de n’influencer que le guindant alors que la drisse tendra guindant et chute.
L’écoute et son palan :
L’écoute agit sur la tension de la chute et sur l’ouverture de la voile. Elle contrôle l'angle d'attaque de la voile. En choquant l’écoute on écarte et élève la bôme, autrement dit on ouvre la voile et on détend la chute, ce qui permet le vrillage dans les hauts. Plus l'écoute est choquée, plus la bôme s'éloigne de l’axe du bateau. Le rôle de l'écoute sur la tension de la chute s'efface alors au profit du hale-bas .L’écoute est l’accélérateur du bateau. Si celui-ci navigue à sa vitesse maximum nous pouvons border pour améliorer le cap. Si le bateau n’a pas atteint sa meilleure vitesse, la choquer permettra de l’améliorer.
Le hale-bas de GV :
Au près : il permet d'aplatir la GV et de naviguer en lui gardant une forme convenable. Le choquer par vent fort permettra de créer un dévers de vidange dans le haut de la voile et de réduire sa puissance.
Au portant : il ne facilite pas seulement l’empannage en évitant à la bôme de s’élever (se mâter), mais il prend également le relais de l’écoute de GV en permettant le contrôle du dévers de la chute. Lorsque la bôme est sortie de l'axe du bateau, l’écoute exerce davantage sa traction vers le côté que vers le bas. A certaines allures, "reprendre" du hale-bas fermera la chute et permettra d'aplatir la GV. Pour le rôle supplémentaire du hale-bas, voir la fiche détaillée ci-dessous.
La bosse d'empointure :
La tension de la bordure de la grand voile est réglable au moyen d’une bosse capelée au point d’écoute de la GV. Celle-ci est relayée par un palan à l'intérieur de la bôme. Par vent fort cette bosse sera étarquée au maximum pour aplatir la bordure et minimiser le creux de la grand voile. Par vent faible on choquera cette bordure pour augmenter la puissance de la voile. La tension de la bosse doit toujours être relâchée avant l'affalage.
Le réglage du mât :
La quête du mât, c.a.d son inclinaison vers l’arrière, doit être ajustée au moment du mâtage (voir la page "Maintenance-Réglage du gréement)". La modifications de ce réglage nécessite de connaître les effets du déplacement du centre de voilure par rapport au centre de gravité du bateau (comportement plus ardent ou plus mou). Les tensions du gréement dormant doivent être vérifiées régulièrement.
Le Pataras :
Le cintre du mât, c.a.d sa courbure dans le plan vertical permet d’aplatir ou non la GV. Plus le mât sera cintré, plus il adoptera un profil qui lui permet d’effacer le creux de la GV en le déplaçant vers l’avant et donc de réduire la puissance de la voile. La tension du palan de pataras sera complètement relâchée avant l'affalage.
Le nerf de chute :
La force propulsive de voiles dépend de la différence de pression aérodynamique entre l’extrados (dépression ) et l’intrados (surpression ) des voiles. Au niveau de la chute, ces pressions se rééquilibrent et la voile perd de sa « propulsivité ». La reprise du nerf de chute permet de créer un repli de la chute qui sera responsable du maintien d’une différence de pression entre extrados et intrados et donc d’une force propulsive. La tension du nerf de chute de la GV et du Génois sera complètement relâchée avant l'affalage.
Les bosses de ris :
Le First 210/211 est équipé de deux bosses de ris ramenées au cockpit. Elles circulent à l'intérieur de la bôme et sont frappées à son extrémité. Elles permettent de réduire la voilure par vent fort (prendre une allure de grand largue, ou entre bon plein et près ou mettre à la cape). Les oreilles de chien montées sur les oeillets de ris doivent être passées sur les crocs de part et d'autre du vit de mulet, du côté ou sort la bosse à l'autre extrémité. Le deuxième ris doit être pris par dessus le premier. Pour ne pas avoir à monter au pied du mât, il est possible de passer deux bosses supplémentaires passant dans les oeillets côté vit de mulet et de les ramener au cockpit en suivant le même circuit.
REGLAGE DU GENOIS SUR FIRST 210/211
La drisse de Génois :
L’étai proprement dit ne sert qu’à maintenir le mât. Un foc ne porte bien que si son guindant est droit. Après avoir déroulé complètement le Génois, il faut donc étarquer la drisse, même si l’étai de mât devient mou. En cours de navigation, la tension de l'étai peut être ajustée à l'aide du palan de pataras. Le guindant sera étarqué à l'aide de la drisse afin de présenter un bord d’attaque bien tendu et rectiligne pour bien remonter au vent. La tension de la drisse de Génois doit être relâchée avant l'enroulement complet.
La bosse d'enrouleur :
Le Génois à faible recouvrement du First 210 est coupé spécialement (avec rattrapage de creux) pour pouvoir conserver une forme correcte lorsqu'il est partiellement roulé. Pour le dérouler, il faut maintenir légèrement la bosse sous tension afin d'éviter tout risque de surpattage. Bloquer ensuite la bosse dans le coinceur.
Pour réduire la surface de voilure par vent fort, abattre nettement au grand largue pour diminuer le vent apparent et le masquer à l'abri de la GV. Positionner le roller pour enrouler correctement la voile sans faire de poche. Choquer nettement l'écoute tout en enroulant du nombre de tours nécessaire permettant d'atteindre un des repères sur la bordure. Après un enroulement complet, les écoutes doivent faire au moins deux tours autours du génois afin d'éviter toute prise au vent intempestive.
Les écoutes de Génois :
Elles permettent d'agir sur la tension de la chute, de la bordure et sur le vrillage, en association avec la position de leur point de tire (rollers).
Au près, pour mieux remonter le vent, il faut border (plus de tension sur l'écoute). Si on recherche plus de puissance, il faut choquer (moins de tension sur l'écoute).
Les rollers de génois :
Ils permettent de régler la position du point de tire de l'écoute. Les positionner plus en avant permettra d'augmenter le creux dans la partie inférieure de la voile et par conséquent de diminuer le vrillage. Les positionner plus en arrière permettra de diminuer le creux dans la partie inférieure de la voile et par conséquent d'augmenter le vrillage.
Fiches techniques
Les fiches de référence de M. Franck :
- Plan de réglage des voiles
- Conduite et ajustage au portant
- Conduite et ajustage au près
- Manoeuvres en solitaire
- Matériel du parfait convoyeur
- La check-list du skipper
Les fiches du « cahiers de régates » :
Testez vos connaissances :